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Aujourd’hui comme hier, le livre est le résultat d’un long processus de fabrication, allant de la mise en mots des pensées de l’auteur au travail de transmission du libraire.
Dès les débuts de l’imprimerie, l’éditeur est à la fois un humaniste, un savant mais surtout un investisseur qui finance l’impression et la diffusion d’ouvrages sur un marché fortement concurrentiel.
En effet, l’impression est un travail long et coûteux qui nécessite d’investir des capitaux à l’avance, alors que la vente des livres reste une activité incertaine.
Aujourd’hui encore, l’éditeur supporte les risques en pariant sur le succès d’un livre ou d’un auteur.
Le libraire désigne traditionnellement le marchand de livre qui vend et conseille les bons ouvrages à lire.
Pourtant dès le XVe siècle, le libraire recouvrait une acceptation plus large et pouvait à la fois être imprimeur, éditeur, marchand et relieur.
Sous l’Ancien régime, les libraires étaient concentrés dans les centres intellectuels comme les villes commerçantes ou les universités.
Il joue alors un rôle de contre-pouvoir, essentiel dans la diffusion des idées des Lumières, et fait l’objet d’une réglementation par le pouvoir royal.
Dans le domaine de l’écrit, l’auteur est la personne à l’origine d’une création littéraire et intellectuelle.
Jusqu’au XVIe siècle, l’auteur survit grâce au mécénat et aux dédicaces envers ses protecteurs. Une fois le manuscrit cédé à l’imprimeur ou à l’éditeur, l’auteur n’a plus aucun droit sur son oeuvre.
Le droit d’auteur nait en Angleterre au XVIIIe siècle et commence timidement à s’appliquer en France. Il faudra cependant attendre la Révolution française pour que les droits de l’auteur consacrent l’écriture comme métier à part entière.
L’artisan-relieur est un professionnel du livre qui intervient au dernier stade de sa fabrication par l’apposition d’un couverture permettant à la fois de protéger et d’embellir le livre.
Aujourd’hui, le relieur peut à la fois être un artiste, se distinguant par des créations originales, et un restaurateur cherchant à retrouver l’état d’origine du livre objet.
En 1455, l’imprimerie est inventée à Mayence en Allemagne, centre de diffusion de cette nouvelle technologie dans toute l’Europe.
Les imprimeurs, organisés en corporation, installent des centres d’édition et montent des ateliers itinérants dans toute l’Europe.
Jusqu’au XIXe siècle, l’imprimeur et les ouvriers spécialisés sont alors au coeur de l’industrie du livre maitrisant toutes les étapes de sa fabrication, de la création de la composition typographique à la relecture finale.
En 1455, L’invention de l’imprimerie est rendu possible grâce à la mise au point d’un nouveau matériau, le papier.
Dès le XIIe siècle, le papier était réalisé à partir de vieux chiffons de coton transformé en feuilles dans des moulins à papier. Moins onéreux que le parchemin, le papier va alimenter l’industrie naissante de l’imprimerie et faciliter l’édition et la diffusion des textes imprimés.
Depuis la révolution industrielle, le papier est essentiellement fabriqué à partir de bois.
Aujourd’hui encore, la qualité et les modalités de fabrication du papier sont des facteurs déterminants entrant dans la fabrication et le coût du livre.
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