Depuis l’invention de l’écriture, les civilisations aiment et conservent avec soin les manuscrits coûteux, transmission du savoir et témoin du passé.
Sous l’Antiquité déjà, nous reviennent les échos de la légendaire Bibliothèque d’Alexandrie où tous les livres du monde entier, auraient été rassemblés. Les livres collectionnés et accumulés font alors l’objet d’un profond respect : c’est la naissance de la bibliophilie.
Le succès de l’imprimerie amplifia ce mouvement ; passant de l’écriture à l’impression, les livres deviennent quasi-courants, de plus en plus recherchés par une nouvelle typologie d’acheteurs : les collectionneurs de livres, aussi appelés bibliophiles.
La bibliophilie, tout simplement amour des livres, est devenue une passion où collectionneurs chevronnés et amateurs avertis sont à la recherche d’ouvrages rares et précieux ; ouvrages rêvés ou chéris, rappelant un souvenir, une enfance, une histoire.
Aujourd’hui encore, la bibliophilie est une passion vivante et pratiquée : il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses.
Il faut rechercher avec passion des documents rares et précieux et constituer une collection.
Comme l’amour du livre traverse les siècles, le livre est une passion de tous les âges. Aimer un livre, c’est peut être déjà le connaitre par coeur, mais aussi en tomber amoureux et se laisser le temps de le découvrir…
Attention, le bibliophile ne cherche pas à collectionner tous les livres, au risque de tomber dans la bibliomanie ; il choisit et affectionne les ouvrages qu’il possède ou souhaiterais voir – ou avoir – dans sa bibliothèque.
Dans cette passion, il est souvent guidé par une thématique, une période, un auteur ou même tout simplement un coups de coeur.
Le terme manuscrit vient du latin manuscriptus qui désigne littéralement un texte écrit à la main ; c’était le cas de tous les livres écrits avant l’invention de l’imprimerie.
Par extension, le manuscrit ou tapuscrit, désigne aujourd’hui le texte original d’un auteur écrit à la main ou tapé à l’aide d’une machine à écrire ou d’un ordinateur.
Le terme incunable vient du latin incunabula qui signifie le berceau.
Il désigne par convention les livres imprimés entre le début de l’imprimerie, vers 1450, et le 31 décembre 1500.
Ce terme ne donne donc pas d’indice sur la qualité ou la primauté d’un ouvrage.
Le « livre ancien » est un terme générique utilisé pour désigner l’ensemble des livres imprimés jusqu’au début de l’industrialisation de l’imprimerie, vers 1830-1840 ; même si cette césure a pu varier au cours du temps.
L’édition originale désigne la première édition imprimée d’une oeuvre autorisée par l’auteur. Ce terme est apparu au XVIIIe siècle dans la bouche d’éditeurs français qui souhaitaient indiquer que le lecteur avait affaire à la véritable édition authentique, et non une contrefaçon imprimée sans l’autorisation de l’auteur.
Néanmoins, l’affaire se complique lorsque, par exemple, la contrefaçon d’une oeuvre est parue avant la première édition autorisée. Pratique courante sous l’Ancien Régime où les libraires parisiens bénéficiaient de privilèges importants, quasi monopole de diffusion des livres en vogue à l’époque.
Aujourd’hui encore, les éditions originales sont fortement appréciées par les amateurs de livres qui recherchent les premiers numéros d’un tirage, des exemplaires annotés par l’auteur, ou ayant appartenu à une collection célèbre…
L’art et l’écriture ont toujours été intimement liés.
Au XVe siècle, les manuscrits enluminés étaient richement décorés à la feuille d’or, ornés de lettrines et de miniatures colorées.
Les premiers livres imprimés n’échappèrent pas à cette règle, et s’enrichirent de ravissantes gravures sur bois : le livre illustré était né.
Le livre illustré connut alors un grand succès qui atteint son apogée au XVIIIe siècle : ce sont les fameuses Fables de la Fontaine, Daphnis et Chloé ornées d’illustrations gravées par les célèbres Eisen, Moreau le Jeune ou encore Gravelot.
L’apparition de la lithographie au XIXe siècle, procédé de reproduction du dessin moins onéreux, favorisa la diffusion du livre devenu produit de consommation courante.
Au XXe siècle, des commandes de prestigieux clubs de bibliophiles côtoient de petits livres illustrés par Alphonse Mucha ou Henri de Toulouse-Lautrec.
En parallèle, des marchands d’art parisiens, Ambroise Vollard et Daniel Henry-Kahnweiler, réinventent l’illustration qui devient une véritable oeuvre d’oeuvre.
C’est le triomphe du livre de peintre par lesquels les plus grands artistes du XXe siècle vont s’affirmer : Picasso, Dali, Chagall, Miro…
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